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Business Travel 2025 : ce que révèle le baromètre EPSA présenté à l’IFTM

Publié le 08/10/2025

 

Alors que l’environnement économique se stabilise et que les entreprises renouent avec des volumes de déplacement proches de ceux de 2019, le 15e baromètre EPSA, présenté à l’IFTM 2025, permet de faire un point précis sur l’état du voyage d’affaires en France et à l’international. Il met en lumière des tendances contrastées : baisse de l’inflation, stagnation RSE, consolidation du marché, retour à des arbitrages budgétaires serrés. Que faut-il retenir pour ajuster votre stratégie travel en 2025 et anticiper les évolutions à venir ? Voici les enseignements majeurs analysés.

 

Inflation stabilisée, budgets allégés

En 2025, l’inflation revient à des niveaux plus supportables pour les entreprises : 1 % en France (contre 5,7 % en 2023) et 4,2 % dans le monde. Ce retour à la stabilité permet d’envisager un assainissement des budgets voyages, fortement mis sous pression depuis la période post-Covid. Cependant, la croissance française reste atone (+0,6 %), et l’endettement public atteint 113,9 % du PIB, un niveau historiquement élevé. L’instabilité politique complique les prévisions économiques, ajoutant de l’incertitude dans les projections budgétaires. Les directions achats et finance devront rester vigilantes et flexibles dans leurs plans de déplacement.

 

RSE en recul malgré l’urgence climatique

Alors que 2025 célèbre les 10 ans des Accords de Paris, la RSE semble marquer le pas dans les priorités des entreprises. Le recul de la directive CSRD, allégée dans son périmètre, explique en partie cette désaffection. Nombre d’acteurs se considèrent « matures » sur le sujet, mais peinent à passer à l’action. Pourtant, l’été 2025 est l’un des plus chauds jamais enregistrés. Cette contradiction interroge. Une stratégie RSE volontariste, intégrée à la politique voyage, reste un levier différenciant, notamment en matière de marque employeur et d’acceptabilité interne.

 

Transport aérien toujours en tension

Les tarifs aériens poursuivent leur hausse modérée : +2,2 % sur les vols domestiques, +3,8 % sur le moyen-courrier, +1,1 % sur le long-courrier. Cette évolution est due à plusieurs facteurs : intégration du carburant durable (SAF), carnets de commandes pleins chez les avionneurs, hausse de certaines taxes et demande mondiale en constante croissance (près de 5 milliards de passagers attendus en 2025). Pour les entreprises, cela implique un travail fin d’optimisation des trajets et une nécessité d’arbitrer en tenant compte de la flexibilité, du coût et de l’impact environnemental.

 

Ferroviaire en développement malgré les freins

Le transport ferroviaire confirme sa montée en puissance. Trenitalia triple ses allers-retours sur Paris-Lyon et de nouveaux opérateurs comme Velvet préparent leur entrée sur le marché. Cependant, le secteur souffre d’un sous-financement chronique (1,5 Md€ investis contre 4,5 Md€ nécessaires) et d’une rentabilité encore hors de portée pour les nouveaux entrants. L’inflation ferroviaire reste modérée, mais la qualité de service doit rester au rendez-vous pour que le rail s’impose comme alternative crédible sur certains trajets.

 

L’hôtellerie corrige ses excès

Après plusieurs années de hausses successives, les prix hôteliers enregistrent une légère baisse (-1,28 % en moyenne). Ce phénomène s’observe particulièrement à Lyon et Marseille, où les taux de remplissage reculent. Les entreprises retrouvent ainsi des marges de négociation. Le tarif moyen d’une nuit en France s’établit à 130,78 € pour 1,8 nuit de séjour moyen. Cette tendance offre l’opportunité de renégocier les accords-cadres, d’élargir les référencements et d’ajuster les budgets en conséquence.

 

Le marché se consolide autour de grands blocs

La fusion entre Amex GBT et CWT, finalisée à 540 M$, donne naissance à un acteur pesant plus de 45,5 Mds$ de chiffre d’affaires. Ce rapprochement réduit les options disponibles pour les entreprises globales, qui devront choisir entre massification ou régionalisation. Des challengers français émergent (Marietton, Voyages Expert), capables d’offrir une approche plus souple et plus locale. Dans ce contexte, la stratégie d’agence devient un sujet structurant, à adapter selon sa culture d’entreprise, ses enjeux de croissance et son niveau d’exigence en termes d’accompagnement.

 

Conclusion

Le baromètre EPSA 2025 confirme l’entrée du voyage d’affaires dans une phase de réajustement. Si les tensions tarifaires se relâchent légèrement, d’autres défis structurants persistent : enjeux écologiques, consolidation du marché, incertitudes économiques. Pour les entreprises, cela implique une veille active, une stratégie de déplacement maîtrisée et une capacité à collaborer avec des partenaires agiles et experts.

Chez Voyages C. Mathez, nous restons attentifs à ces évolutions pour vous accompagner avec transparence, efficacité et vision.

 

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